1/57 HOMO SAPIENS
Description | HOMO SAPIENS https://www.youtube.com/channel/UCxfdZpPxZsyCqJw39tgQMXQ extraits d'une vidéo de 6 mn. /. octobre 2021 Film-Photo : il s'agit d'animation d'images fixes La plupart de ces photos sont prises dans le Nord de la France, carrefour de toutes les démences collectives. Homo Sapiens est vraiment capable du meilleur comme du pire. J'ai réuni des photos concernant les deux guerres, sans donner de points de repères. Le début situe l’action dans un monde mécanisé écrasant. Rapidement des machines hostiles fabriquent des morceaux de corps, allusion à "la chair à canon" et à l'industrialisation des conflits mondiaux pour "l'effort de guerre". La beauté et la création sont évoquées par des images de sculptures des façades des édifices du XIX ° siècle à Toulouse. J’ai accompagné ce passage en jouant une musique d’orgue improvisée, moment de calme entre les grincements des machines et les mitrailles et bombes. Les Monuments aux Morts viennent surtout du Nord mais aussi du Sud. A la fin, la grande verrière est trouée et noircie. Le champ de blé est parsemé de coquelicots comme ceux que les Anglos Saxons déposent chaque année sur les tombes de leurs soldats morts. Victoire, Gloire, Fanfares annonceraient elles la prochaine ? Photos, montage, son : Claude Jeanmart Propos sur la vidéo HOMO SAPIENS de Claude Jeanmart Une imagerie machinale se présente à coups de teintes d’acier et de sons métalliques, posant ainsi les termes perceptifs d’une violence mécanique meurtrière. Les rouages grondent et tournent en cadences infernales et suintent de leurs mauvais bruits jusqu’aux grincements de nos dents… La mort se juxtapose en image sur les machines…elle apparait à rebours: d’abord en squelette jaunâtres, saumâtres, puis en écorchés, puis en chairs de pierre, en chair de statuaires dodues et mythiques, puis enfin, en cadavres de soldats morts au combat. Les cadavres sont la seule incarnation possible de l’homme dans sa tourmente technologique. La machine nous désincarne et nous tue. Les instruments vociférants abattent les corps en chair à canon. Dans sa forme quasi ovoïde, la bombe tombe comme un sein trop lourd. L’explosion n’a de cesse de s’éterniser en ronflements homériques et en froide machinerie industrielle qui insiste dans une espèce de massacre turbulente…. et résolu. Seule, une magnifique verrière, où à peine un soleil pâle transparait, une rosasse géante arrondit dans son tournoiement les pas de la danse macabre de Claude Jeanmart… L’Homo Sapiens est le moteur féroce du dispositif inhumain de tous les dangers. Dominique Geradts Novembre 2021 |