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NO HEROES   5       6 – 10 - 81J'avais par rapport à la première impression que je me faisais de ce travail, une vision d'absence. Je parle de mon absence. Comme ce n'était pas possible puisqu'il fallait être présent, je suis allé d'abord vers la multitude de reflets, pour perdre le seul reflet: l'être déjà était ailleurs. Le héros, c'est celui qui est à l'extérieur. C'est celui qui est à l'extérieur qui voit le héros, ou qui le nomme comme tel . Donc le photographe devient le héros. Morcellement : une partie du corps pouvait à un moment donné être le héros j'ai montré le pied comme symbole phallique ; mais je n'ai pas été assez vrai pour montrer le phallus. La main par contre, c'était à la fois l'offrande et l'attente. Enfin je me suis entièrement emballé, pour d'abord disparaitre des regards extérieurs, ainsi que de mon propre regard, et pour ensuite apparaitre vraiment, puisque c'était emballé, que j'étais le plus reconnaissable ( dans ma forme et dans mon attitude) par rapport à ma fonction sociale . Il n'y a pas de héros ? .. J'aurais aimé qu'après, cette image soit détruite réduite en petits morceaux, pour enlever la peau, et ne garder que l'essence. Laisser apparaitre l'intérieur de sa peau et laisser sa peau de serpent. L'être existe à l'intérieur de sa peau, mais il a mille reflets