PARALLELISME
VOILÉ DÉVOILÉ
N 50 à 58
Années 2004 et 2005
9 ensembles
47 pieces 30 x 40 cm
photos, collage, graphisme, traitement numérique
impression jet d’encres aux pigments.
L’énergie inventive engendrée par les premiers assemblages de « Parallélisme « , réalisés avec Jordi Cerda début 2002, ne pouvait retomber. En quelques mois, cette collaboration, cette connivence, cette amitié, avait engendré plus de 90 images, dont l’essentiel fut présenté dans le magnifique espace de la Caixa de Vinaros.
Mais déjà Jordi songeait à interpréter sur le même principe de « Parallélisme », les fameuses « Maja Vestida » et « Maja Desnuda », de Goya, suite à une facétie où j’avais numériquement remplacé la tête de la Duchesse d’Albe, par celle de la compagne de Jordi.
C’est à ce même moment, en Octobre 2004, que le Centre d’Art contemporain, du Château de Linardié, près de Gaillac, programmait sur le thème du Corps, « Voilé, Dévoilé », une exposition à laquelle j’étais invité à présenter films et images . L’idée de Jordi se trouvait pleinement d’actualité. Nous avons donc conservé le format 30 x 40, et un nouveau va et vient, a repris entre Barcelone et Toulouse.
« Voilé,Dévoilé » parle du corps, des corps, du sexe, des sexes. Mais ces corps, ces sexes, sont « montrés, cachés « , c’est à dire qu’ils sont objets de désirs, sans pour cela être accessibles. Pour autant nous ne voulions pas renoncer à la truculence, ou à la satire. Nous étions d’accord pour éviter le vulgaire, et la provocation sans but.
Nous n’avons pas cherché à éviter un certain côté disparate, voir cocasse, car c’était le moyen d’éviter l’exhibitionnisme autant que le moralisme.
Cette série a proliféré dans toutes les directions, tant en ce qui concerne le choix des images, que la forme des assemblages, qui devinrent pour certains prolifiques, comptant jusqu’à huit formats 30 x 40 pour une seule pièce.
Nous avons inventorié, avec « Voilé, Dévoilé », de nouvelles façons d’assembler nos images, et envisagé différents assemblages pour une même pièce.
Des dissonances dans les couleurs, des ruptures marquées dans les proximités de certaines images, sont apparues nécessaires au thème.
La franchise de ce que l’on montre, permet de mieux suggérer ce que l’on cache.
Claude Jeanmart
2005