KAFKA, LES SUITES DU PROCÈS |
Série de 18 images 30 x 40 cm en largeur Palette et photos numériques, dessin. De Septembre 2005 à Mai 2006 « Quelqu’un avait dû calomnier Joseph K., car sans qu’il eut rien fait de mal, il fût arrêté un matin. » Le Procès, commence et se termine par le même chapitre, de l’ arrestation du personnage principal, à son exécution. Il n’y a place ni pour une surprise, ni même pour un espoir. La quête de K. , de plus en plus angoissée, lui fait rencontrer de nombreux personnages, qui tous prétendent l’aider, mais qui tous, d’une façon ou d’une autre, précipitent sa fin. J'ai choisi de procéder par métaphores, de façon à ne pas restreindre la portée de ce texte universel. C’est le cas des images banales, mais significatives, comme la Compagnie des Assurances…, ou des compositions presque allégoriques, comme celle du couteau, devant la photo d’une roche de la carrière où Kafka situe l’action finale qui peut suggérer un crâne. En dessous des magnifiques livres de la somptueuse bibliothèque, où l’auteur avait étudié, on voit des livres, et des dossiers, qui font référence aux descriptions du bureau de l’avocat, ou de la salle du tribunal. On retrouve en bas à gauche, les deux hommes inquiétants, exécuteurs des basses œuvres.L’horloge de la place Staromestske, rappelle le temps qui passe trop vite pour que K. puisse établir sa défense, tandis que le cimetière Juif et la synagogue, établissent un lien avec cette observation que Kafka fait déjà dans les années 1920, concernant les tracas dont les juifs faisaient de plus en plus l’objet. Chacune des 18 images, comme une charade à tiroir, superpose plusieurs niveaux de sens, comme un palimpseste, qui ne peut se révéler, qu’après la lecture attentive des œuvres de Kafka. De nos voyages à Prague, Jordi et moi, avons rapporté de nombreux documents, et le sentiment étrange de suivre les pas d’un promeneur égaré, ne pouvant trouver la fin de son périple. |