Mare Nostrum, Notre Mer, c’est ainsi que les Romains désignaient la Mer Méditerranée. Autour de cette mer,de brillantes civilisations ont contribué à façonner les cultures de l’Orient et de l’Occident méditerranéens.Pour peindre aujourd’hui un hommage à cette mer et ses pays de lumière, j’ai cherché loin des images touristiques les métaphores parlantes à mon imaginaire d’homme du Nord. .
La calligraphie, équilibre dynamique entre courbes et droites, entre abstraction la plus rigoureuse et pensée la plus mystique, a engendré le premier signe constitutif de ces trois séries de peintures, sous la forme de grands méandres noirs.
Les couleurs chatoyantes, violentes et suaves des vêtements de fête souples et transparents, virevoltant au son des musiques monodiques, se retrouvent dans des formes ondulantes, tantôt tendues, tantôt déchiquetées, comme des lambrequins (1) pacifiques.On peut encore imaginer des plaines et des collines, des dunes et des rivages, les heures du jour et de la nuit.
La mer, elle-même , avec ses vagues, ses ondulations, ses miroitements déferle métaphoriquement dans chaque œuvre.
DJ.2001
(1) en héraldique, le lambrequin est un panache ornemental déchiqueté, ornant le sommet des casques et symbolisant la bravoure.