KAFKA LE CHATEAU 1 18 formats 30 x 40. Photomontages numériques, impression jet d’encres aux pigments. Juin 2007. « Rien n’est ici irréfléchi. C’est un principe de fonctionnement administratif, que les possibilités d’erreur ne soient même pas envisagées » « Un décret nous parvint de je ne sais plus quelle section, indiquant sur le ton catégorique coutumier à ces Messieurs de là-haut, qu’il fallait nommer un arpenteur. » J’avais envie de partager mon intérêt pour cet écrivain, en proposant à Jordi Cerda, de continuer l’aventure commune de « Parallélisme », avec une œuvre de l’auteur du « Château ». Et c’est précisément sur ce récit que s’est porté notre choix. Jordi proposa une règle du jeu : la pièce se composerait de 14 formats de 30 x 40, plus 4 contenant des fragments de texte. Certaines images seraient en noir et blanc, et d’autres en couleurs. La composition de l’ensemble pourrait évoluer, au fur et à mesure de l’achèvement des différentes parties. Fidèle à son principe de « déconstruction », il a évité l’illustration littérale, en cherchant le respect du texte par un recensement de tous les symptômes, soit liés à l’œuvre, comme ce château moderne, construit récemment à Prague, soit lié à la vie de Kafka : sa maison, la bibliothèque où il avait étudié, la compagnie d’assurance dont il était employé. De mon côté, en « Parallélisme », j’ai cherché la complexité du sens, les références qui s’entrecroisent, pour composer des images par collage électronique, en puisant dans de nombreux documents historiques…Les quatre images du centre représentent un château. Les deux du haut nous font voir une bâtisse opulente, siège d’un pouvoir fort. Les deux du bas indiquent que la base de l’édifice est fermée, inaccessible. Dans le coin en bas à droite, le décamètre de l’arpenteur, inutile, gît sur le sol. Les nombreuses facettes que présentent les textes de Kafka, sont d’une richesse inépuisable pour qui s’en approche. |