Travaux

KAFKA, PARALLÉLISME "LE PROCÈS "

 
KAFKA
« LE PROCES »
18 formats 30 x 40. Photomontages numériques, impression jet d’encres aux pigments. Juin 2007.

« Quelqu’un avait dû calomnier Joseph K., car sans qu’il eut
rien fait de mal, il fût arrêté un matin. »
« La Loi n’autorise pas la défense, elle la tolère simplement. »

Le Procès, commence et se termine par le même chapitre, de l’ arrestation du personnage principal, à son exécution. Il n’y a place ni pour une surprise, ni même pour un espoir. La quête de K. , de plus en plus angoissée, lui fait rencontrer de nombreux personnages, qui tous prétendent l’aider, mais qui tous, d’une façon ou d’une autre, précipitent sa fin.
Plutôt que de représenter la scène de l’arrestation, ou celle de l’exécution, ou une rencontre avec le peintre, ou avec l’avocat, nous avons choisi, jordi Cerda et moi, de procéder par métaphores, de façon à ne pas restreindre la portée de ce texte universel. C’est le cas des images banales, mais significatives, comme la Compagnie des Assurances…, ou des compositions presque allégoriques, comme celle du couteau, devant la photo d’une roche de la carrière où Kafka situe l’action finale. Le couteau est posé sur une pierre ramassée au bord de la mer, mais qui peut suggérer un crâne. Le couteau masque en partie un avis de recherche, authentique, de la police de Prague, demandant à Kafka de se présenter au commissariat, pour vérifier son exemption pour maladie ( nous sommes en période de guerre ).
En dessous des magnifiques livres de la somptueuse bibliothèque, où l’auteur avait étudié, on voit des livres, et des dossiers, qui font référence aux descriptions du bureau de l’avocat, ou de la salle du tribunal.
On retrouve en bas à gauche, les deux hommes inquiétants, exécuteurs des basses œuvres, qui apparaissaient déjà, dans « Les Suites du Procès ».
Derrière les textes, on reconnaît des fragments de murs pouvant appartenir au Château.
L’horloge de la place Staromestske, rappelle le temps qui passe trop vite pour que K. puisse établir sa défense, tandis que le cimetière Juif et la synagogue, établissent un lien avec cette observation que Kafka fait déjà dans les années 1920, concernant les tracas dont les juifs faisaient de plus en plus l’objet.
Chacune des 18 images, comme une charade à tiroir, superpose plusieurs niveaux de sens, comme un palimpseste, qui ne peut se révéler, qu’après la lecture attentive des œuvres de Kafka.
De nos voyages à Prague, Jordi et moi, avons rapporté de nombreux documents, et le sentiment étrange de suivre les pas d’un promeneur égaré, ne pouvant trouver la fin de son périple.

Novembre 2007
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FRANZ KAFKA: LE PROCÈSQUELQU'UN AVAIT DU CALOMNIER JOSEPH K. CAR SANS QU'IL EUTRIEN FAIT DE MAL, IL FUT ARRETÉ UN MATIN
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LA LOI N'AUTORISE PAS LA DÉFENSEELLE LA TOLÈRE SIMPLEMENT